Thursday, 2 December 2010

Dire Dawa

 Samedi, c'est notre journée marathon : Nous enchaînons la répétition avec Asrat, Fekherta, Meirat (percussionniste, danseuse et chanteuse ), puis la balance et la répétition au Guramylé devant un public surchauffé. A deux heures du matin, nous rentrons dormir une heure à l'hotel puis il faut se dépêcher d'aller prendre le car pour Dire Dawa !
 
      Nous chargeons le matériel dans les soutes et commençons à somnoler sur les sièges du "Sky Bus". Au moment de partir, le chauffeur nous fait descendre d'urgence : nous sommes dans le mauvais bus. Le chauffeur du Addis-Dire Dawa est malade et un remplaçant arrive.Il faut ressortir et attendre  une bonne heure dans le froid . A Addis à cinq heures du matin, il fait 10 degrés. Nous battons de la semelle au milieu de la place centrale, envahie par les coureurs qui s'entraînent dans le seul parc de la ville. Enfin, le bus arrive, nous partons.
    Pour rattraper le retard, le chauffeur roule à 120 sur une route étroite constamment traversée par des animaux et des gens. Il joue du klaxon et parfois pile brutalement ou fait un écart. Les vieux haut-parleurs crachent une variété lancinante qui nous empêche de dormir. C'est là que Pierre, notre ingé son, a une idée billante : il sort son "Leather Man" et dévisse la trappe pour débrancher le haut parleur du fond.
 
- " ouf, on va pouvoir s'écrouler un peu"
 
    Nous sombrons dans un sommeil comateux entrecoupé par des visions furtives de paysages magnifiques et d' animaux exotiques. Les dix heures de trajet passent à toute vitesse.
 
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    La ville de Dire Dawa est magnifique. Enfin, il fait chaud ! Dans le joli cadre de l'Alliance, un ancien QG des chemins de fer qui ressemble à un préau d'école, nous sommes reçus par Vincent, le directeur adjoint de l'Alliance. Pierre fait des miracles avec  la sono. La basse et la guitare passent directement dans la sono. Et ça marche ! le concert est magique. Les éthiopiens reprennent en coeur certaines chansons. Ce n'est pas comme en France, les gens applaudissent lorsque quelque chose leur plaît, sans attendre la fin du solo. C'est très spontané. A la fin du concert, nous rentrons vite à l'hôtel : encore une petite nuit de 3 heures et " zou ! Dans le bus pour Addis"

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